La batterie est l’élément « vital » de votre cigarette électronique.
Si elle est déchargée vous vous retrouvez dans l’incapacité de vapoter. Ce qui peut être catastrophique si vous avez réussi à arrêter de fumer au profit du vapotage et que votre cigarette électronique est votre seule source en nicotine.
C’est pourquoi, je vous propose de nous arrêter un moment sur les chargeurs et les batteries afin que le scénario catastrophe précédent ne vous arrive jamais.
Qu’est-ce qu’une batterie de cigarette électronique ?
Même si leur forme est très particulière, la majeure partie des batteries sont en fait de grosses « piles rechargeables » au lithium-ion (le plus souvent) et ont pour fonction d’alimenter en énergie l’atomiseur.
C’est dans cet élément (la batterie) que se situe l’électronique, plus ou moins « intelligente », plus ou moins poussée.
Ainsi, certains modèles disposent d’un coupe-circuit (après 10 s d’activation par exemple), d’une mise en arrêt/marche (par 5 pressions successives), d’une DEL (LED) pour simuler le bout d’une cigarette au tabac, d’un bouton (modèle manuel) ou d’un détecteur d’aspiration (modèle automatique).
Leur durée de fonctionnement (autonomie) dépend :
de la taille (diamètre et longueur) : plus elle est grande, plus elle peut stocker d’énergie,
de la fréquence d’utilisation : un gros vapoteur tiendra naturellement moins longtemps car à chaque bouffée la batterie se vide un peu,
des conditions d’utilisation : résistance de l’atomiseur faible ou non (par exemple),
de la qualité de la batterie : comme pour les atomiseurs, des modèles peu chers mais médiocres circulent. Ces modèles ont souvent une résistance interne très élevée entraînant une autonomie restreinte.
Contrairement aux mods qui proposent des systèmes évolués permettant de changer les accus (piles), il n’est pas possible d’ouvrir une batterie classique qui est un élément indépendant à changer en fin de vie.
Les batteries manuelles sont « scellées » tandis que les automatiques disposent d’un trou pour détecter l’aspiration.
En plus du meilleur contrôle apporté par le fonctionnement manuel, c’est une raison supplémentaire qui pousse bon nombre de vapoteurs à préférer des batteries manuelles. En effet, celle-ci sont hermétiques. Elles sont ainsi protégées de l’humidité mais surtout de fuites éventuelles de liquide à l’intérieur de la batterie pouvant l’endommager de manière irréversible.
Les mAh
L‘autonomie d’une batterie dépend donc généralement de sa taille. Pour être plus précis, elle dépend d’une valeur, exprimée en mAh, que vous allez rencontrer souvent si ce n’est pas déjà fait.
Il s’agit de milli-ampère-heure, une unité d’énergie.
En théorie, une batterie de 1000 mAh complètement chargée est capable de fournir un courant de 1 A (1000 mA) pendant 1 heure de temps.
Si par exemple, cette même batterie alimente un système consommant 100 mA, elle sera capable de le faire fonctionner théoriquement pendant 10 heures.
Bien sûr il s’agit de théorie et en réalité, cette durée de charge dépend fortement de la qualité même des batteries. Moins il y a de résistance interne dans les cellules de charges, plus on s’approche de ce rendu optimal.
Pour faire simple, plus une batterie sera grosse, plus elle sera donc capable d’emmagasiner une quantité importante d’énergie (plus de mAh). Un peu comme une voiture. Plus le réservoir sera grand, plus vous mettrez d’essence dedans et plus vous pourrez faire de kilomètres avant de passer à nouveau à la pompe.
C’est pourquoi les modèles à 650, 900 ou 1000 mAh sont préférés par les gros vapoteurs pour le confort d’autonomie apporté par la grande quantité d’énergie emmagasinée.
Remarque : Une batterie disposant de plus de puissance et d’énergie stockée sera capable de supporter des cycles de décharge plus forts et fréquents. C’est pourquoi, si vous sortez des fonctionnements standards, il faut faire attention à associer la bonne batterie au bon atomiseur.
L’exemple le plus courant est l’utilisation d’atomiseurs LR (basse résistance). Ils demandent un courant bien plus fort et sollicitent fortement la batterie qui doit donc être suffisamment bien dimensionnée pour le supporter.
Les chargeurs
Dans l’électronique en général (téléphone, high-tech, …), les chargeurs donnent la sensation d’une jungle avec une quantité astronomique de modèles se ressemblant tous mais avec des embouts ou caractéristiques souvent différentes.
La cigarette électronique n’y échappe pas….
Si vous ne possédez qu’un seul modèle de cigarette électronique, vous ne devriez pas rencontrer de souci lié aux chargeurs car les kits proposent tous le chargeur adapté.
Par contre, si vous commencez à varier un peu les modèles, ne serait-ce (par exemple) qu’une eGo et une 510, vous pouvez être amené à vous poser des questions sur les chargeurs et leur compatibilité.
L’idéal pour ne pas faire d’erreur est de toujours utiliser le chargeur fourni avec la cigarette électronique en question.
En cas d’inversion, vous pouvez mettre plus de temps pour charger une batterie, ce qui n’est en soit pas très gênant. Par contre, vous pouvez aussi détruire la batterie si le courant de sortie du chargeur est trop élevé….
Chargeur est un terme quelque peu générique. Pour être plus précis, dans la cigarette électronique on distingue :
Chargeur USB
le chargeur USB : il se connecte à un port USB (d’ordinateur ou d’adaptateur). C’est lui qui gère la charge de la batterie et indique quand elle est terminée. C’est un élément très important à ne pas confondre avec un adaptateur. Il convertit une tension et courant d’entrée en une tension et courant de sortie adaptés à une bonne charge.
Note : il existe des chargeurs plus puissants appelés « rapides » et qui peuvent charger les grosses batteries plus vite.
En entrée, un chargeur USB reçoit du 5V, 500 mA max qui est la norme USB. En sortie, il restitue généralement un peu plus de 4 V et une intensité qui dépend du modèle de la batterie. C’est cette intensité max de sortie qui est importante pour ne pas abimer ou charger trop lentement une batterie.*
Chargeur secteur
Le chargeur secteur : il a exactement la même fonction que le chargeur USB. La différence est qu’en entrée, il reçoit la tension alternative de votre secteur. Vous pouvez le brancher directement à une prise de courant.
Il convertit une tension alternative en une tension continue et adapte l’intensité.
L’adaptateur secteur : il permet de connecter un chargeur USB (pas une batterie) à une prise de courant secteur. Il convertit la tension alternative secteur (240V) en une tension de 5V. Généralement le courant de sortie est limité à 500 mA (norme USB) mais il existe des adaptateurs capables de fournir des intensités plus élevées (1000 mA, 1200 mA) utiles pour les batteries USB (voir ci-après).
L’adaptateur voiture (allume cigare) : il a la même fonction que l’adaptateur secteur sauf qu’au lieu de le brancher à une prise de courant, on le branche à l’allume cigare d’une voiture.
Le boîtier chargeur : il s’agit d’un boitier que vous chargez préalablement et qui est ensuite à son tour capable de charger plusieurs fois une batterie. Très utile en déplacement.
Les passthrough ou batteries USB
Voici un produit un peu à part qui combine à la fois les fonctions de chargeur et de batterie.
Il s’agit de batteries spéciales qui peuvent être branchées directement à un port USB ou un adaptateur secteur.
L’intérêt principal réside dans le fait de pouvoir utiliser sa cigarette électronique à tout moment en la branchant. La plupart des modèles disposent également d’accumulateurs qui se chargent pendant l’utilisation et permettent ensuite d’utiliser cette batterie USB débranchée pendant quelques temps.
Si vous vapotez régulièrement devant votre ordinateur, une batterie USB peut s’avérer très pratique. Vous ne risquez pas d’être à court et pouvez vapoter sans vous soucier de la charge.
Remarque : certains systèmes passthrough sont également utilisés parce qu’ils produisent une tension de sortie plus élevée, de l’ordre de 5V et procurent ainsi un hit fort et puissant. Ces systèmes demandent par contre des intensités plus élevées et ne doivent être utilisés qu’en maitrisant bien son sujet. Les risques de détérioration sont grands.
Quelques conseils
Pour ne pas être ennuyé avec des problèmes d’autonomie et ne pas se retrouver dans l’incapacité de vapoter, voici quelques conseils généraux :
Utiliser le chargeur adapté à la batterie de votre cigarette électronique (celui fourni dans le kit) ou demandez conseil à votre vendeur.
Gardez les batteries à l’abri de l’humidité (elles y sont très sensibles).
N’hésitez pas à mettre le prix sur cet élément essentiel et fuyez les modèles bas de gamme.
Ayez au minimum une batterie d’avance. Une que vous utilisez, l’autre que vous chargez. Idéalement, une troisième n’est pas superflu en cas de souci sur une des deux.
Si vous passez beaucoup de temps devant votre ordinateur, examinez attentivement la solution des batteries USB.
Préférez les modèles manuels, plus sûrs.
Si vous vapotez beaucoup, orientez-vous vers des batteries à grande capacité, plus encombrante mais bien plus confortables en termes d’autonomie.
Faites attention pendant le transport des batteries manuelles. Si le bouton est actionné par erreur vous pouvez décharger complètement la batterie et griller l’atomiseur de surcroit.